Figure respectée du paysage martial français, Jean-Marc Guillot incarne l’exigence et la transmission dans ce qu’elles ont de plus noble. Ancien champion, passionné insatiable, pédagogue rigoureux, il dirige aujourd’hui le club Face à Face à Reims, véritable vivier de compétiteurs et temple du muay thaï rigoureux et exigeant.
De l’école du karaté à la science du combat
Jean-Marc Guillot a découvert les arts martiaux à 13 ans, poussé par une agression scolaire et inspiré par Bruce Lee. Ce fut le karaté, puis très vite le full-contact, la boxe anglaise, le kickboxing, et enfin le muay thaï, qu’il considère aujourd’hui comme « l’art de combat le plus complet, à la fois ancré, spirituel, brutal et noble ».
Champion de France junior, champion d’Europe par équipe, puis formé par Dominique Valera, Daniel Londas ou Fred Royers, il s’est frotté aux meilleures écoles – thaïlandaise et hollandaise notamment, pour construire sa propre voie. Le légendaire Pascal Iglicki le surnommait avec justesse : « l’épouvantail des rings ».
L’exigence du silence et de la transmission
Son enseignement est marqué par la discipline, la rigueur et le respect. À Reims, ses cours de boxe thaï sont rythmés « à la japonaise », au son du shinai frappé au sol, dans une ambiance studieuse. Le silence n’est pas une contrainte mais un levier de concentration. Chez Face à Face, la pédagogie est adaptée à chacun, sans jamais perdre de vue l’excellence technique et humaine.
« Une médaille, c’est bien. Mais c’est le chemin parcouru par chaque élève qui m’importe le plus. »
Depuis sa création, le club affiche un palmarès impressionnant : 75 titres nationaux ou internationaux, 43 vice-champions, 11 victoires sur 12 combats en Thaïlande, et surtout, une ambiance fraternelle, sans compromis sur le niveau.
Un passeur d’histoires et de valeurs
Jean-Marc Guillot ne forme pas que des combattants, il transmet une culture, une mémoire du ring. Il évoque avec la même passion ses combats marquants contre Emmanuel Pinda, Christian Baffir ou un Thaï redouté battu in extremis sur un retourné au visage, que ses entraînements au Mejiro Gym d’Amsterdam ou ses stages en Asie.
« J’ai une grande boîte à outils, je peux adapter mon enseignement selon chaque profil. Mais je reste un chercheur. Toujours en quête d’amélioration. »
Aujourd’hui, il explore des ponts entre les disciplines : feintes issues du karaté sportif, mobilité du taekwondo, puissance enracinée du muay thaï. Et il continue de croire en un enseignement structuré, passionné, ouvert et rigoureux.
Si vous souhaitez en savoir plus sur Jean-Marc Guillot, ses combats, sa méthode, et le club Face à Face, retrouvez son portrait complet dans Karaté Bushido n°454 en cliquant ici.