Brian Ortega a reconnu avoir perdu connaissance pendant environ trente minutes lors de son weight cut pour l’UFC Shanghai, le 23 août dernier, où il a finalement affronté Aljamain Sterling. L’Américain de 33 ans a expliqué que son corps avait lâché au plus fort de la descente vers la limite des 66 kilos : « J’étais inconscient pendant environ trente minutes, je ne me souviens de rien », a-t-il déclaré dans une vidéo sur ses réseaux sociaux.
Cet épisode n’a pas entraîné l’annulation du combat, mais il a soulevé de sérieuses inquiétudes autour de sa santé. Ortega a raconté que son équipe avait envisagé de le transférer à l’hôpital, avant qu’il ne reprenne ses esprits. Les médecins ont néanmoins surveillé de près son état avant d’autoriser la suite du processus.
Les limites du weight cut
L’incident relance le débat sur les pratiques extrêmes du weight cut, une pratique consistant à perdre plusieurs kilos en quelques jours par déshydratation et restriction alimentaire. L’épisode de Shanghai a mis en évidence les limites physiques auxquelles Ortega se heurte pour atteindre la limite des 66 kilos. Cette fois, le malaise a agi comme un signal d’alarme. « Je ne peux plus continuer de cette manière », a reconnu le Californien, laissant entendre qu’un changement de stratégie devenait inévitable.
Brian Ortega s’est construit une réputation sur son jiu-jitsu efficace et sa capacité à imposer le rythme dans ses combats. Il a déjà partagé la cage avec Alexander Volkanovski (UFC 266, septembre 2021), Max Holloway (UFC 231, décembre 2018) et Yair Rodriguez (UFC Long Island, juillet 2022), autant d’affrontements qui l’ont placé au plus haut niveau de la catégorie featherweight. Mais son malaise à Shanghai pose désormais la question de son avenir à 66 kilos.
En racontant cet épisode, Brian Ortega met en lumière une réalité que beaucoup de combattants préfèrent taire. Les weight cut extrêmes font partie intégrante du MMA, mais leurs conséquences peuvent briser une carrière en un instant. Pour Ortega, la question n’est plus seulement sportive : rester en featherweight au prix de sa santé, ou franchir le pas vers une nouvelle catégorie qui pourrait prolonger son parcours à l’UFC.
Crédit photo : DR