Le karaté français traverse une période turbulente. Mercredi, le tribunal judiciaire de Nanterre a examiné l’assignation de Gilles Cherdieu, candidat malheureux à la présidence de la Fédération en 2024, qui conteste officiellement les résultats du scrutin. Cette affaire relance les tensions au sein d’une Fédération déjà secouée par des scandales et la démission surprise de Bruno Verfaillie.
Francis Didier, figure historique de la Fédération farnçaise de karaté, président de 2001 à 2024, a admis avoir œuvré en faveur de Bruno Verfaillie en utilisant les moyens de l’instance. Après cette révélation, Verfaillie a démissionné, laissant la Fédération dans une situation instable et ouvrant la voie à une nouvelle élection. Sous le règne de Didier, la Fédération avait déjà été marquée par plusieurs polémiques : avantages en nature, redressement fiscal, condamnation pour prise illégale d’intérêts et plaintes pour des actes supposés de violence. Ces éléments contribuent à expliquer l’ampleur de la crise actuelle.
Vers des élections en novembre
La commission de surveillance des opérations électorales recommande désormais la tenue d’un scrutin entre le 18 et le 25 novembre. Gilles Cherdieu espère annuler l’élection de décembre 2024 afin de contester certaines décisions prises depuis et demande qu’un mandataire indépendant supervise les prochaines élections. Philippe Dherbécourt, secrétaire général assurant l’intérim, est visé car il avait été accusé de soutenir Verfaillie lors de la précédente campagne.
La présidente du tribunal de Nanterre a indiqué que sa décision serait rendue le 22 octobre, afin de permettre une campagne électorale d’un mois avec une date limite de dépôt des candidatures fixée au 27 octobre.
Une enquête pénale pour corruption et trafic d’influence
En parallèle, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour corruption, trafic d’influence, faux et usurpation de titre. Selon L'Équipe, treize plaignants, membres actuels ou anciens de la Fédération française de karaté, ont déposé plainte, confirmant l’ampleur et la gravité de la crise qui secoue le karaté français.