À 28 ans, Farès Ziam enchaîne les victoires à l’UFC tout en cultivant l’équilibre d’un homme entre ambition, paternité et apiculture.
Vainqueur par K.O. lors de l’UFC Paris 3, Farès Ziam confirme son ascension dans la catégorie lightweight. Franco-algérien originaire de Vénissieux, ce technicien discret s’affirme comme un visage incontournable du MMA français. Entre cage et ruches, il construit une carrière à son image : structurée, authentique, sans compromis.
Une trajectoire patiente vers l’élite de l’UFC
Farès Ziam a connu l’UFC très tôt : 22 ans, un appel en short notice pour affronter Don Madge en 2019, et une première défaite instructive. Mais loin de freiner sa progression, cet échec le pousse à se reconstruire.
Il enchaîne ensuite les victoires, affine son jeu, change d’équipe, et retrouve la lumière à l’UFC Paris 1, devant son public. Aujourd’hui sur une série de cinq victoires consécutives, dont un K.O. marquant contre Matt Frevola à l’UFC Paris 3, il revendique une approche réfléchie : “Je suis stratégique, mais si je peux finir, je le fais.”
"Le lion chasse, mais n’est jamais chassé" – Farès Ziam
Un mantra simple, mais révélateur : calme en surface, implacable en action.
Un striker lucide, complet et évolutif
Farès Ziam n’a jamais été un pur brawler. Issu du kickboxing, formé au full contact, au judo et au BJJ, il a construit un style hybride, efficace et méthodique. Surnommé "Smile Killer" par Malik Merad, il combine précision, mental, et un contrôle de soi qui lui permet de traverser les tempêtes.
Polyvalent mais enraciné. Aujourd’hui basé à Lyon, il s’entraîne dans plusieurs salles locales : boxe anglaise, muay-thaï, MMA. Fini le Kill Cliff FC aux États-Unis : Farès préfère l’ancrage local et l’adaptabilité d’un réseau qu’il a bâti autour de lui.
Une vie en dehors de la cage : paternité et apiculture
En parallèle de sa carrière de combattant, Farès Ziam est devenu père. Un tournant dans sa vie personnelle : “Mon fils est ma priorité. Je veux réussir pour lui.”
Apiculteur amateur, mais passionné. Depuis plusieurs années, il s’investit aussi dans l’apiculture, récoltant jusqu’à 50 kilos de miel qu’il partage avec ses proches. “C’est une passion. Pour en vivre, il faudrait des centaines de ruches. Peut-être un jour…”
L’UFC comme terrain de mission
L’objectif est clair : entrer dans le top 15 lightweight. Des noms comme Dan Hooker ou même Charles Oliveira sont dans son viseur. Islam Makhachev ? “Il aura probablement pris sa retraite quand j’y serai.”
Farès reste réaliste, mais ambitieux. Il ne veut pas simplement faire carrière : il vise l’impact. Ceinture, défenses, et pourquoi pas un départ sur une victoire. “Aujourd’hui, je ne rêve plus. Je le vis.”
Une nouvelle génération du MMA français
Farès Ziam est le reflet d’un MMA français moderne : technique, connecté à ses racines, mais conscient des réalités. Il incarne une voie différente : moins bruyante, mais tout aussi efficace.
À l’heure où le MMA se mondialise, il prouve qu’on peut rester fidèle à soi-même tout en visant les sommets. Travail, humilité, résilience : autant de valeurs qui résonnent dans son parcours... et dans chaque round qu’il livre sous les projecteurs de l’UFC.
Si vous souhaitez en savoir plus sur Farès Ziam, retrouvez son portrait complet dans Karaté Bushido n°454 en cliquant ici.
Crédit photo Julien Brondani