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Benoît Saint-Denis : « J’ai voulu être le général et le soldat »

Après deux défaites marquantes, Benoît Saint-Denis revient plus fort et mieux préparé. Le Français a tiré les leçons de ses erreurs passées et vise un retour en force. À l’UFC 315, il compte bien montrer qu’il reste l’un des talents les plus explosifs de sa génération.

Une remise en question totale après Moicano

Dans un sport où l’ego peut freiner la progression, Benoît Saint-Denis se distingue par sa capacité à reconnaître ses torts. Après une défaite brutale face à Renato Moicano à l’UFC Paris, le Français a choisi la voie de l’humilité et de la reconstruction.

« Mon erreur à l’époque, c’est que j’ai voulu être à la fois le général et le soldat. J’étais mon propre coach. Même si j’étais entouré de bons entraîneurs dans différentes disciplines, je n’avais pas de coach principal pour guider l’ensemble. » Une lucidité rare, surtout à ce niveau.

Ce combat a été un tournant. À force de vouloir tout gérer seul, Saint-Denis est arrivé dans l’octogone sans plan clair, sans stratégie définie.

« Ce n’est qu’après le premier round que j’ai réalisé que je ne savais pas vraiment comment aborder le combat. » Une confession forte, à la hauteur de son exigence.

Une défaite contre Poirier difficile à juger

Quelques mois plus tôt, Saint-Denis affrontait Dustin Poirier dans un combat très médiatisé à l’UFC 299. Mais les conditions étaient loin d’être idéales. Victime d’un staphylocoque pendant son camp, le Français accepte malgré tout de monter dans la cage.

« Contre Dustin, les circonstances ont rendu difficile l’analyse de cette défaite et il était compliqué d’en tirer de vraies leçons. » Un combat courageux, mais qui n’a pas permis au “God of War” d’exprimer son réel potentiel.

C’est surtout la défaite contre Moicano qui l’a profondément marqué et transformé. Depuis, il a réorganisé son entourage, structuré sa préparation, et mis en place une direction claire avec un entraîneur principal à la tête de son coin.

Un camp intense et un retour à enjeux

« Comme vous pouvez le voir, j’ai encore les marques sur le visage », confiait-il récemment au micro de RMC. Son retour se prépare dans la douleur et la rigueur. Plus de place à l’improvisation. Saint-Denis s’est remis au travail, intensément.

Son adversaire, initialement prévu pour défendre une ceinture dans une organisation canadienne, combattra finalement à l’UFC 315. Un saut de niveau brutal, mais Saint-Denis l’accueille avec le sérieux des grands compétiteurs : « Ce sera un gros combat. »

Ce retour à l’UFC est bien plus qu’une simple date sur le calendrier : c’est un test. Celui de sa capacité à rebondir, à transformer les échecs en tremplin, à incarner pleinement le combattant qu’il sait pouvoir être.

Une génération tricolore qui monte en puissance

Benoît Saint-Denis ne se considère pas seul dans cette quête d’excellence. Il s’inscrit dans une dynamique collective, portée par la montée en puissance du MMA français.

« Je suis très heureux de faire partie de cette génération montante avec Ciryl, Nassourdine, Manon… On essaie tous de devenir les meilleurs dans nos divisions respectives. »
Et avec élégance, il rend hommage à Manon Fiorot : « Les femmes d’abord. Si Manon pouvait devenir la première championne française à l’UFC, ce serait vraiment génial. »

Plus structuré, plus fort, plus dangereux ?

À l’UFC 315, ce ne sera plus le même BSD. Ce sera un combattant mûri, organisé, stratégiquement guidé, et toujours aussi féroce. Loin de se cacher derrière les circonstances, il revient en prenant ses responsabilités.

Pour Saint-Denis, l’objectif est clair : retrouver la victoire, mais surtout prouver qu’il a franchi un cap. Plus qu’un retour, c’est une renaissance. Et elle pourrait bien faire très mal.

Crédit photo DR