Les arts martiaux sont-ils utiles au-delà du tatami ? Dans Karaté Bushido n°454, l’auteur et expert Guillaume Morel explore le lien entre pratique martiale et management en entreprise. À travers son expérience de terrain, il met en lumière les bénéfices concrets pour les managers : connaissance de soi, discipline, maîtrise émotionnelle… mais aussi les limites à respecter. Un article essentiel à l’heure où les soft skills deviennent des armes clés dans le monde professionnel.
Arts martiaux et management : une école de leadership
Dans les années 1980, des auteurs américains tentaient de rapprocher arts martiaux et stratégies d’entreprise. Si l’idée semblait audacieuse, elle trouve aujourd’hui un écho bien réel. Guillaume Morel, auteur de Protegor et intervenant à l’ESSEC, démontre comment les budō japonais ou les sports de combat peuvent enrichir la posture d’un manager moderne.
Loin des clichés, les arts martiaux n’offrent pas de méthode miracle. Mais ils transmettent un cadre, une rigueur et des valeurs qui trouvent naturellement leur place dans le pilotage d’une équipe.
Cinq apports concrets au monde de l’entreprise
La clé du management, c’est la connaissance de soi
Les arts martiaux développent la conscience corporelle, mais aussi émotionnelle. Mieux se connaître permet de mieux réagir en situation de tension, d’adapter sa communication et de renforcer sa posture de leader.
Des valeurs fortes, un socle solide
Respect, humilité, sincérité, persévérance : ces valeurs, centrales dans les arts martiaux traditionnels, sont précieuses dans un environnement professionnel sain. Elles favorisent la cohésion et la confiance.
Maîtriser ses émotions, c’est déjà gagner
Le dojo enseigne le calme dans l’effort. Face à la pression ou au conflit, savoir garder son sang-froid est une compétence décisive, que les arts martiaux cultivent au fil du temps.
Se former sans relâche
Comme un maître d’arts martiaux ne cesse jamais de s’entraîner, un bon manager reste en apprentissage permanent. Le dépassement personnel est au cœur des deux mondes.
L’esprit combatif… sans agressivité
Anticipation, esquive, rythme, adaptation : les techniques martiales apportent des outils utiles à la stratégie managériale. Mais attention à ne pas tout voir sous l’angle de l’affrontement. Le véritable expert sait éviter le combat inutile.
Ne pas tout transposer : les limites du parallèle
Guillaume Morel le souligne avec justesse : les arts martiaux doivent inspirer, pas dicter. L’entreprise n’est pas un ring. Un excès de combativité peut nuire à la coopération, à la confiance et à la performance collective.
Il cite le professeur Guy Olivier Faure, expert en négociation internationale :
"Dans une négociation, si l’on voit l’autre comme une personne à conquérir, l’issue sera mauvaise"
Les meilleurs pratiquants le savent : éviter le combat est souvent la meilleure victoire.
À retrouver dans Karaté Bushido n°454
Cet article propose une réflexion précieuse pour tous les pratiquants, managers, dirigeants ou enseignants. En croisant exigence martiale et intelligence relationnelle, il ouvre des perspectives nouvelles sur le leadership. Un contenu à découvrir dans le numéro estival du magazine.
Pour lire l’article complet, retrouvez Karaté Bushido n°454 en cliquant ici.
Crédit photo Bruce Caron