Le boxeur mexicain Jaime Munguia se retrouve au cœur d’un scandale après avoir été contrôlé positif à une substance interdite suite à sa victoire controversée contre Bruno Surace. Selon les résultats de la VADA (Voluntary Anti-Doping Association), des métabolites de testostérone exogène ont été détectés dans son échantillon A, prélevé après le combat revanche qui s’est tenu en mai 2025.
Conformément aux règles, Munguia a dix jours pour demander l’analyse de l’échantillon B. Si celui-ci confirme les résultats, il pourrait non seulement perdre cette victoire, mais également être suspendu pour violation des règles antidopage.
Un contexte tendu : deux affrontements, une rivalité explosive
Premier combat : Surace crée la surprise en décembre
Le premier affrontement entre les deux boxeurs remonte à décembre 2024. À la surprise générale, Bruno Surace, encore peu connu à l’échelle internationale, était allé chercher un combat au Mexique contre l’ex-champion invaincu Jaime Munguia. Dans ce duel intense, Surace a mis Munguia KO, marquant l’une des plus grosses surprises de l’année dans la catégorie des super-moyens.
Revanche en mai : Munguia l’emporte aux points
Après plusieurs mois de discussions, Munguia obtient une revanche en mai 2025, en Arabie Saoudite, sur la carte de Canelo. Ce second combat s’est terminé sur une victoire aux points en faveur de Munguia, dans un verdict jugé discutable par une partie du public et certains observateurs. L'annonce du contrôle positif vient aujourd'hui jeter une ombre sur cette victoire.
Le Français s'estime floué
Dans une déclaration ferme, Bruno Surace n’a pas mâché ses mots à l’annonce du contrôle positif :
"Je suis choqué d’apprendre que Jaime Munguia a été contrôlé positif à une substance interdite. Il n’y a pas de place pour la triche dans la boxe ; ce sport est déjà assez dangereux comme ça. Je suis allé au Mexique et j’ai mis Munguia KO à la régulière en décembre, et j’ai été assez généreux pour lui accorder une revanche en mai. Il savait qu’il ne pouvait pas me battre à armes égales. Je fais confiance aux instances pour que ce résultat soit annulé immédiatement."
Cette réaction souligne non seulement l’indignation de Surace, mais aussi la complexité morale d’un sport où les risques physiques sont énormes et où la tricherie peut avoir des conséquences graves.
Le boxeur mexicain clame son innocence
De son côté, Jaime Munguia affirme qu’il n’a jamais eu recours à une quelconque substance interdite de manière intentionnelle. Il évoque une possible contamination et attend les résultats de l’échantillon B pour clarifier la situation :
"Tout au long de ma carrière de boxeur, j'ai subi de nombreux tests antidopage et je n'ai jamais été contrôlé positif. J'ai été testé deux fois au cours de ce camp d'entraînement, et les deux résultats se sont révélés négatifs, c'est pourquoi la notification d'un résultat défavorable a été une surprise totale pour moi. Plusieurs experts ont expliqué qu'il y a de multiples façons dont la contamination peut se produire, et je suis tout à fait disposé à me soumettre à tout test rétroactif, actuel ou futur pour démontrer que j'ai toujours été un athlète propre. Je ne ferai aucun autre commentaire à ce sujet tant que la procédure ne sera pas terminée avec les résultats de l'échantillon B."
La boxe face à ses vieux démons
Ce nouveau cas de dopage présumé relance une question brûlante dans le monde de la boxe : comment garantir une compétition équitable dans un sport où les enjeux financiers, physiques et médiatiques sont énormes ?
Pour Jaime Munguia, ce contrôle positif pourrait nuire à une carrière jusque-là sans tache. Pour Bruno Surace, il s'agit d’un combat pour la reconnaissance et pour l’intégrité d’un résultat qui, selon lui, n’aurait jamais dû être remis en cause.
La communauté de la boxe attend désormais avec attention le verdict final. Si l’échantillon B confirme la présence de testostérone exogène, la victoire de Munguia pourrait être annulée, et un troisième combat pourrait devenir inévitable.