Le 25 juin 2025, Ilia Topuria a annoncé qu’il n’accorderait pas de revanche à Islam Makhachev si ce dernier perd son combat à l’UFC 317, prévu à 77 kg. Une déclaration sans détour du champion lightweight qui entend bien faire respecter la hiérarchie dans la division. Cette sortie médiatique jette une lumière nouvelle sur la gestion du titre UFC et sur l’avenir de l’ancien roi du lightweight.
Topuria affirme son autorité sur la division lightweight
Depuis son sacre retentissant face à Islam Makhachev en février 2024, Ilia Topuria n’a cessé d’imposer son style : explosif dans la cage, intransigeant dans ses prises de parole. Alors que Makhachev s'apprête à monter chez les welterweights pour un combat à l’UFC 317, probablement face à un top contender de la catégorie, la question d’un retour immédiat à 70 kg en cas de défaite agite déjà les débats. Topuria, lui, a tranché.
Une ligne claire : pas de revanche immédiate pour Makhachev
Lors d’un entretien accordé à @KOlmeneroMMA, Ilia Topuria a mis fin aux spéculations sur une potentielle revanche rapide avec Islam Makhachev.
"If he loses, I'll give him nothing. Let him get back in line" – Ilia Topuria
En français : "S’il perd, je ne lui donnerai rien. Qu’il retourne faire la queue." Une déclaration cinglante, mais fidèle au discours du champion géorgien-espagnol, qui met un point d’honneur à défendre une logique de mérite sportif.
Makhachev vise la ceinture welterweight à l’UFC 317
Déterminé à devenir double champion, Islam Makhachev prépare son passage chez les welterweights pour l’UFC 317. Si l’adversaire n’a pas encore été officiellement annoncé, plusieurs sources crédibles évoquent un combat contre Belal Muhammad ou Shavkat Rakhmonov. Mais cette montée comporte des risques : en cas d’échec, un retour à 70 kg sans transition ne serait pas forcément bien accueilli… du moins pas par Topuria.
Le champion lightweight estime qu’un échec à l’UFC 317 devrait rétrograder Makhachev dans la hiérarchie, au même titre que n’importe quel autre prétendant.
La nouvelle ère Topuria : sélective et stratégique
En remportant la ceinture contre Makhachev à l’UFC 298, Ilia Topuria a non seulement mis fin à l’invincibilité du Daghestanais, mais aussi posé les bases d’un règne fondé sur l’exigence. Il choisit ses adversaires avec soin, refusant les passes-droits, même pour les anciens champions.
"Je ne suis pas là pour faire plaisir à l’UFC ou aux fans. Je suis là pour défendre ma ceinture contre ceux qui le méritent" – Ilia Topuria (MMA Fighting)
Cette approche tranche avec la politique plus ouverte de certains anciens champions. Topuria se pose en gardien de l’ordre, voire en juge du mérite. Une position qui, si elle renforce sa légitimité sportive, peut aussi tendre ses relations avec les contenders.
Quel avenir pour Makhachev en cas de revers ?
Une défaite à l’UFC 317 fragiliserait sérieusement la position d’Islam Makhachev dans le paysage actuel du lightweight. Déchu de sa ceinture, éloigné de sa catégorie naturelle, et sans appui du champion actuel, il lui faudrait repasser par une ou deux victoires probantes pour espérer une nouvelle opportunité au sommet.
Certains observateurs évoquent déjà un éventuel duel entre Makhachev et Arman Tsarukyan ou Beneil Dariush comme tremplin de retour. Mais face à la montée en puissance de nouveaux prétendants – Mateusz Gamrot, Rafael Fiziev, voire Paddy Pimblett à moyen terme – la concurrence est rude.
Une stratégie à double tranchant pour Topuria
Si cette fermeté renforce l’autorité de Topuria sur la division, elle comporte aussi des risques. En écartant des adversaires au profil médiatique fort comme Makhachev, il pourrait se priver de combats lucratifs ou de rivalités mobilisatrices pour les fans. L’UFC, de son côté, pourrait être tenté de forcer la main, comme elle l’a parfois fait dans le passé.
Néanmoins, Topuria semble déterminé à construire un règne à son image : sélectif, mérité et sans passe-droit.
Une division en mutation permanente
Le lightweight UFC, considéré comme la catégorie reine depuis plus d’une décennie, est en pleine transformation. Avec la montée de Makhachev, le retour incertain de Charles Oliveira, et l’émergence de jeunes talents, la ceinture devient l’objet de toutes les convoitises.
Topuria, en champion assumé, entend bien garder la main sur son destin. Et il le rappelle à chacun de ses concurrents : pour affronter le roi, il faut d’abord grimper l’échelle, et non l’escalader par raccourci.
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